Actualité

13 janvier 2025

Quartier culturel des Faubourgs

Temps de lecture : 10 minutes

Rencontrez les trois nouveaux membres du comité du Quartier culturel des Faubourgs fraichement élu(e)s !

Alexia Fauvre, Alex Larrègle et Malorie Yawenda Picard ont été élu(e)s pour devenir membres du comité du Quartier culturel des Faubourgs ! L’élection a eu lieu lors de la Soirée culturelle des Faubourgs le 22 octobre 2024 à l’Écomusée du fier monde. 

Nous avons pris le temps de les rencontrer et de leur poser quelques questions afin que vous puissiez faire leur connaissance ! 

Théa Legrand et Adrien Guillet

Alexia Fauvre — Élue au siège «Citoyen(e)s»

Habitante du quartier depuis quatre ans, Alexia est passionnée par la culture et ses possibilités de transformation sociale. Son emploi au Centre communautaire Radisson lui permet de mettre en place des projets culturels inclusifs et citoyens. Elle y a acquis des connaissances approfondies sur les défis vécus par des populations vulnérables et sur les enjeux d’accessibilité universelle. 

Alexia est convaincue que la culture peut renforcer les liens sociaux et contribuer à une communauté plus solidaire !

1 – Quel est ton lien affectif et personnel avec le quartier ?

Mon premier lien avec le quartier a été tissé dans le cadre de mon travail au Centre communautaire de Radisson, avec lequel on faisait des sorties dans le quartier. J’ai pu découvrir les nombreux espaces de diffusion du quartier et quand je suis venue y vivre il y a quatre ans ça a été une évidence.
La soupe locale initiée par la CDC Centre-Sud a aussi été un facteur de lien. Avec un autre citoyen, nous l’avons tenue pendant une année. Ces beaux moments de partage ont renforcé ma volonté de contribuer à la vie du quartier.

2 – Quels sont les trois lieux que tu préfères dans le quartier et pourquoi ?

– Le parc Hector-Charland derrière la rue de la Visitation avec son terrain de pétanque

– La piste cyclable le long du parc Walter-Stewart

– Ma cour, mon jardin, où j’invite souvent mes voisin(e)s

3 – Que souhaites-tu pour le quartier des Faubourgs dans 10 ans ?

J’aimerais que l’offre culturelle et d’activités s’adresse aussi aux publics plus vulnérables, qu’on réussisse à aller chercher ce monde-là. J’aimerais que le monde se mélange et qu’il y ait davantage de mixité sociale.

Question bonus ! Si le Quartier des Faubourgs avait une mascotte, ce serait …  

Quelque chose de circulaire. Il y a quelque chose de rassembleur et d’infini dans le cercle. Une lune, parce que beaucoup de choses se passent en soirée dans le quartier. Ou une roue de vélo, quelque chose de solaire et naturel. 

 

 

 

Alex Larrègle — Élue au siège «Citoyen(e)s»

Passionné par les arts et la culture, Alex souhaite favoriser des initiatives inclusives qui enrichissent la vie culturelle et sociale de notre collectivité. Le parcours d’Alex reflète un engagement constant dans divers projets culturels. Depuis plus de 15 ans, il travaille dans l’organisation d’événements artistiques et a acquis une solide expérience en gestion de projet, en production et en médiation culturelle.

Alex a toujours cherché à faire le lien entre les artistes, les institutions et le public. Il croit en l’importance de l’innovation culturelle pour pouvoir toucher des publics variés. 

1 – Quel est ton lien affectif et personnel avec le quartier ?

Je suis arrivé de la Réunion en 2012 à Montréal, directement dans le quartier, dont je ne suis jamais plus parti. J’aime beaucoup ce quartier car il est très diversifié et c’est beau de voir tout ce monde qui se mélange !

Une anecdote qui laisse transparaître mon attachement au quartier est celle des demi-baguettes déjeuner de La Fabrique Arhoma. C’est une demi-baguette de brie dans laquelle je demandais de rajouter de la laitue, des tomates et de la mayonnaise. J’allais tellement souvent là-bas, qu’on me la servait automatiquement toute garnie. Puis au bout d’un moment, une nouvelle salariée ne comprenait pas pourquoi j’avais le droit à ce “traitement de faveur”. Depuis, ils ont décidé de charger ce surplus quelques dollars de plus. Je pense que des gens m’entendaient la commander et que de plus en plus de personnes faisaient de même.

2 – Quels sont les trois lieux que tu préfères dans le quartier et pourquoi ?

– Le Touski : c’était le lieu de rencontre par excellence pour les artistes, les gens du quartier, les ouvriers… Quand il a disparu ça a été une profonde tristesse.

– La Fromagerie Atwater rue Ontario : avant elle se trouvait dans le marché Saint-Jacques. C’est mon endroit favori pour me faire une petite gâterie.

– Rona, anciennement quincaillerie Moussette : pour moi c’est un lieu important du quartier, je connais Serge depuis 10 ans.

3 – Que souhaites-tu pour le quartier des Faubourgs dans 10 ans ?

J’ai participé à la consultation publique au sujet du PPU des Faubourgs. De très belles choses sont proposées dans ce projet, notamment pour l’apaisement de la circulation sur l’axe Ontario et Papineau, qui permettra plus de circulation piétonne dans le quartier, et qui sait peut-être la piétonisation de la rue Ontario ?
J’ai vraiment hâte que ce projet soit mis en œuvre pour encourager la vie de quartier et les commerces locaux !

Question bonus ! Si le Quartier des Faubourgs avait une mascotte, ce serait …  

Si on cherche un symbole, plus qu’une mascotte, c’est sûr que ce serait le pont Jacques-Cartier. C’est notre phare dans le quartier !

 

 

Malorie Yawenda Picard — Élue au siège «Arts Vivants»

Malorie est membre de la nation wendat et vit dans le quartier depuis 2017. Artiste multidisciplinaire, Malorie poursuit actuellement une maitrise recherche-création en études littéraires. Les thèmes de la rencontre, de l’écoute, de la résonance sont omniprésents dans ses créations.

Malorie croit sincèrement que les arts vivants sont des moteurs de changement, notamment pour tisser du lien social et semer les graines d’un mieux vivre ensemble.

1 – Quel est ton lien affectif et personnel avec le quartier ?

J’aime le raw, la mixité, la coexistence des réalités. J’aime apprendre à connaître les personnes moins privilégiées. C’est tellement riche de juste s’intéresser aux personnes et dépasser les préjugés. Dans le quartier, y’en a des histoires. Comme celle de Stéphane, un ancien prof de sociologie qui lutte pour sa santé mentale dans la rue, avec qui j’ai eu de tellement profonds partages. Il me laissait des toutous et des poèmes dans ma boîte aux lettres. J’ai perdu Stéphane de vue, mais j’aimerais un jour donner voix à ses poèmes en chanson.

C’est dire que mon sentiment d’appartenance au quartier se développe à travers les relations que je noue avec des personnes souvent mal jugées, étiquetées, rejetées, invisibilisées.

2 – Quels sont les trois lieux que tu préfères dans le quartier et pourquoi ?

– La Brasserie du Cheval Blanc : c’est un club social, un pôle magnétique pour le voisinage, les artistes et le Montréal underground, avec une philosophie populaire, artistiquement et socialement engagée, dans un esprit affranchi de l’obsession du toujours plus de profit. Pour moi, c’est un vrai espace public, un lieu de cœur et de rassemblement où de petits et grands moments humains se produisent tous les jours et où l’art non institutionalisé et la contre-culture peuvent s’exprimer enfin.

– Le viaduc sur la Rue de Rouen : si vous voulez voir de l’art montréalais, réel et spontané, c’est là que ça se passe.

– La Livrerie : t’as l’impression d’être à la maison, c’est reposant et rassurant.

3 – Que souhaites-tu pour le quartier des Faubourgs dans 10 ans ?

J’aimerais que l’on préserve le vivre ensemble en luttant contre l’embourgeoisement. J’aimerais voir plus d’affaires spontanées comme sous le viaduc. J’aimerais que le Cheval Blanc ne soit pas vendu à une chaîne de microbrasserie, mais qu’il conserve son authenticité en devenant une coop de travail. J’aimerais que l’Église Saint-Eusèbe, actuellement inoccupée, soit transformée en coop d’habitation pour artistes. J’aimerais qu’il y ait des droits de squat octroyés aux sans-abris dans les lieux où les propriétaires font de la spéculation immobilière.

Question bonus ! Si le Quartier des Faubourgs avait une mascotte, ce serait …  

Un raton laveur, off course ! C’est un animal sauvage de ville, avec de l’attitude. C’est un rebelle est dans le soin : il ne mange pas les affaires sales, il lave toute sa nourriture. C’est un badass, comme le quartier est badass et doit le rester !

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